vendredi 16 mars 2007

AUTISME ET PSYCHIATRIE


Une association et une initiative à soutenir :

L’association Léa Pour Samy, qui vient en aide à des milliers de parents d’enfants atteints d’autisme chaque année, a déposé plainte contre X, le 27 septembre 2006, pour discrimination à l’égard des enfants atteints d’autisme.

La prise en charge des enfants atteints d’autisme reste la plus catastrophique des pays occidentaux. Depuis des années, et sans réelle justification, les enfants français atteints d’autisme n’ont pas :- L’accès à un diagnostic précoce- L’accès à des soins efficaces- L’accès à l’Ecole- L’accès à une vie d’adulte

Des erreurs de diagnostic généraliséesLes parents réagissent généralement très tôt sur les troubles de leur enfant, ce qui laisse suffisamment de temps pour un diagnostic et un accompagnement adaptés dans n’importe quel autre pays européen. Sauf en France : la majorité des médecins ignore tout de l’autisme et préconise, au bout de quelques précieuses années d’errements, des « soins » psychiatriques totalement désastreux pour la mère et pour l’enfant.

Chaque enfant atteint d’autisme est admis généralement avec le faux diagnostic de « psychose infantile » voire sans diagnostic, en hôpital de jour, et, est facturé 600 euros/jour à la Collectivité.Un système éducatif et social démissionnairesLe système d’évaluation médico-socio-éducatif « à la française » impose des orientations qui vont invariablement à l’encontre des intérêts de l’Enfant atteint d’autisme. Les commissions s’appuient sur les conclusions d’ « experts » psychiatres qui n’ont aucune compétence en matière d’autisme pour donner un avis.Sans autre recours, les parents français doivent confier l’avenir des plus vulnérables de leurs enfants à des interlocuteurs dont la majorité se complait dans l’erreur médicale.

La situation reste bloquée, sous l’influence visible de lobbies dont les intérêts n’ont aucun rapport avec le bien être des enfants, des familles, l’application de la Loi.

Des centaines de milliers de parents livrés à eux-mêmes 400 000 enfants atteints d’autisme ou de troubles envahissants du développement seraient laissés sans diagnostic, ni éducation, ni soins.

Pour la majorité des familles, l’un des parents doit abandonner son travail pour se consacrer à son enfant, ou tout simplement le garder, faute de professionnels disponibles. Une prise en charge hospitalière sans garde fouLes cas d’abus de pouvoir médical se multiplient.Exemple : le cas de cette jeune maman d’un enfant atteint d’autisme signalée par un psychiatre qui accuse celle-ci d’être responsable de l’état de son enfant. Il demande l’internement de l’enfant dans son centre et l’hospitalisation de la maman. Le Juge des Enfants ordonne l’internement sans même vérifier si le psychiatre a une quelconque compétence en matière d’autisme.Résultat : ce petit garçon (âgé de 8 ans) se retrouve otage, pour des années, d’un praticien « tout puissant » qui ne connaît rien à cette maladie.

En guise de « traitement », l’enfant se voit, entre autres, enveloppé régulièrement dans des draps trempés d’eau froide jusqu’à ce qu’ils soient réchauffés par son corps. Pour un adulte c’est déjà assez terrifiant, mais que dire pour un enfant dont la maladie est caractérisée par une hypersensibilité et par la hantise absolue d’être bloqué dans ses mouvements ?

Ce n’est malheureusement pas un exemple isolé de dérive du système.

Pourtant les solutions existent…

Chez nos voisins européens, des diagnostics précoces et des accompagnements pluridisciplinaires très efficaces sont financés par les Gouvernements depuis des années, mais la France s’obstine à refuser toute avancée dans le domaine des soins des enfants atteints d’autisme. Les fonds publics continuent de financer des « traitements » injustifiés, dont personne ne sait rien et qui sont pourtant pratiqués tous les jours dans les plus grands hôpitaux publics du pays.

Malgré des actions individuelles, collectives, associatives, les rencontres avec les responsables publics, les rapports officiels et les recommandations, rien ne bouge pour les millions de personnes concernées de près ou de loin par cette catastrophe sanitaire. La démission de l’Etat semble totale.

Dans le cadre de l’instruction de la plainte contre X pour discrimination déposée par Léa pour Samy, seront sollicitées :

- la délégation de ce dossier complexe relevant de la santé publique à un juge très avisé- la convocation par ce juge des Hauts Fonctionnaires du Ministère de la Santé et de hauts responsables de l’Etat pour rendre compte

- la nomination d’un expert étranger afin de faire la lumière sur la manière dont l’Etat traite l’autisme, cause de maltraitances sanitaires psychiques et physiques, aussi bien que de discriminations.

Cette plainte sera suivie d’une plainte collective des familles d’enfants atteints d’autisme pour discrimination et d’autres plaintes au cas par cas contre les services, organismes, instances administratives, particuliers qui auraient atteints les droits fondamentaux de l’Enfant ou de ses parents.

LEA POUR SAMY – La Voix de l’Enfant Autiste, 51 rue Léon Frot 75011 PARISTel : 01.47.00.47.83 – 06.09.85.70.22
leapoursamy@wanadoo.fr www.leapoursamy.com

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