mardi 13 mars 2007

LES "MEDICAMENTS" TUENT AUSSI


Dépèche de l'AFP indiquant qu'il n'y a pas qu'en France que ces produits posent problème. Mais, les pouvoirs publiques français semblent nettement plus lents et réticents à agir.
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L’administration américaine chargée du contrôle alimentaire et pharmaceutique (FDA), a décidé vendredi d’imposer les mises en garde les plus fermes possibles contre le risque accru de tendances suicidaires chez les jeunes traités avec des anti-dépresseurs.

Les emballages de ces médicaments devront désormais avoir un avertissement bordé de noir “black box” qui est le plus fort utilisé par la FDA pour prévenir les médecins et aussi les patients contre les dangers potentiels d’un traitement. La FDA a ainsi suivi, comme elle l’avait déjà laissé clairement entendre, les recommandations d’un comité d’experts indépendants qui s’était prononcé en septembre dernier par 15 voix contre huit pour une telle mesure. “Cette décision résulte des conclusions de la FDA concernant le risque accru de pensées suicidaires et de la nécessité d’informer les médecins prescrivant ces anti-dépresseurs ainsi que les enfants et les adolescents à qui ils sont destinés”, a déclaré dans un communiqué le commissaire par interim de la FDA, le Dr. Lester Crawford. “Nos conclusions sont basées sur les informations scientifiques les plus récentes et les meilleures qui sont disponibles”, a-t-il ajouté. “Elles reflètent ce que nous avons entendu de notre comité d’experts aussi bien que du public”, a précisé le Dr. Crawford.

Il a aussi souligné que la FDA s’était efforcée d’équilibrer le risque accru de tendances suicidaires et les effets positifs prouvés des anti-depresseurs pour traiter les enfants et adolescents dépressifs. “Nous continuons à penser que ces médicaments sont efficaces quand ils sont utilisés à de façon appropriée”, a insisté le Dr Crawford.

Les conclusions du comité étaient basées sur une série d’essais cliniques ayant été conduits sur plus de 4.000 jeunes par les fabricants des cinq principaux anti-dépresseurs prescrits aux Etats-Unis. Ces études ont montré qu’un jeune prenant ces anti-dépresseurs avait deux fois plus de risques d’avoir des pensées suicidaires qu’un autre à qui on avait administré des placebos. Aucun suicide n’a eu lieu dans ce groupe, a précisé la FDA.

Mais plusieurs parents dont les enfants se sont suicidés et ayant pris des anti-dépresseurs, avaient été entendus par le comité d’experts de la FDA.

Selon les études cités précédemment, le Celexa, le Prozac et le Zoloft présentent le risque le plus faible d’accroître les pensées suicidaires. En revanche, le Luvox, l’Effexor et le Paxil se sont révélés provoquer le plus de tendances au suicide, ont indiqué ces chercheurs. Le Prozac est le seul anti-dépresseur autorisé pour soigner les jeunes dépressifs. Mais les nouveaux avertissements devront figurer sur tous les antidépresseurs commercialisés aux Etats-Unis, a indiqué la FDA.

La rapidité avec laquelle la FDA a pris sa décision –un mois après les recommandations d’experts– est inhabituelle. Elle intervient au moment où l’agence est sous le feu des critiques pour la pénurie actuelle de vaccins anti-grippe et le récent retrait du marché de Vioxx, un anti-inflammatoire, en raison des risques cardiaques qu’il présentait. © AFP
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